Ce n’est pas la barrière de la langue qui empêchera l’humanité de s’exprimer…
Un vieil homme est occupé à pêcher dans les eaux d’un grand fleuve qui coule au creux d’une vallée visiblement déserte. De temps en temps des papillons viennent le visiter et se posent un instant sur l’extrémité de sa gaule. Il les suit d’un regard distrait qui précède sa demi-somnolence interrompue.
Un bruit inhabituel l’en tire de nouveau. Il est causé par l’intrusion au tableau d’un jeune inconnu aux longues jambes dégouttant d’eau. À sa vue, le vieux arme son fusil et le met en joue. En vain le garçon tente de s’expliquer : ni lui ni le pêcheur qui lui fait face ne parlent la même langue. Sans doute vient-il de loin comme arrivaient au fil du courant les corps de ceux que la ruine – un cataclysme planétaire ? – n’avait pas épargnés.
Cependant celui-ci est vivant, bien vivant. Des jours, des saisons verront naître entre ces deux-là un semblant d’amitié à la faveur de communs travaux qui pour leur survie les réclament.
Jusqu’à un autre jour où paraît et se mêle à eux un mystérieux étranger…
Marcel Séguier nous fait voyager grâce à sa plume poétique au travers de son roman empli de surprises à la fois touchant et émouvant.