Bien des fantasmes entourent la question de comment se passe l’édition d’un livre ! Entre réputation de travail monacal, ou au contraire d’une simple formalité se résumant à la sélection des manuscrits, auteurs et lecteurs sont parfois surpris de découvrir que faire publier son livre est un processus long, impliquant les compétences de plusieurs professionnels.

Si vous êtes curieux de découvrir cette face cachée qui entoure vos lectures préférées, vous êtes sur la bonne page ! Et pour les écrivains qui se demandent comment publier leurs futurs livres, cet article vous sera d’une grande utilité pour mieux comprendre les attentes des différents éditeurs, et ainsi mieux communiquer avec eux.

Depuis la table de l’auteur, jusqu’à sa commercialisation, découvrez comment se passe l’édition d’un livre !

Le processus d'édition d'un livre de la rédaction du manuscrit à la distribution

Finir la partie écriture de son projet de roman pour un auteur est bien sûr la première des étapes dans une édition d’un livre. Le manuscrit dans sa forme de produit brut est ensuite transmis à différents éditeurs.

Mais les réponses se font parfois rares ! Il est vrai qu’avec les 78 000 livres publiés chaque année, la concurrence est rude. Et malheureusement, trop d’auteurs sont en difficulté pour trouver l’éditeur de leurs choix.

Pourtant, une simple remise en question dans votre communication est souvent la clé de ce problème. Il est si simple de vous démarquer !

Respectez nos conseils relatifs à quelques éléments essentiels lors de l’envoi de votre production, et vous aurez la garantie de vous démarquer, en comparaison de la majorité des autres auteurs qui ne les appliquent pas.

6 conseils indispensables pour la préparation de votre manuscrit

  1. Restez simple sur le contenu de la première de couverture. Si vous avez une photo pour celle-ci, joignez-la plutôt en pièce jointe en tant que proposition. De toute manière, dans la plupart des cas, c’est l’éditeur qui se chargera de créer une première de couverture en accord avec ses collections.
  2. Doivent plutôt figurer clairement sur la première de couverture ces informations : Titre du livre, nom de l’auteur ou nom de plume, téléphone, adresse, genre littéraire, nombre de mots, nombre de caractères espaces inclus.
  3. Concernant la forme du corpus de texte, respectez les conventions standards en la matière pour la mise en page : police d’écriture Times New Roman corps 12, paragraphes justifiés, marges simples, pages numérotées. Un effort sur la mise en forme est toujours appréciable.
  4. Pour le format de fichier, vous pouvez opter pour le format pdf ou docx.
  5. Bien sûr, relisez-vous, ou faites relire votre livre pour éviter les fautes d’orthographe.
  6. Lisez toujours la page de contact sur les sites des éditeurs. Optez plutôt pour un envoi de votre production via leur formulaire en ligne ou par courriel, plutôt que par la poste.
  7. Enfin, un résumé sur une page de votre publication est toujours apprécié, ainsi qu’un texte de présentation de l’auteur et de votre situation.

Étape 2 : Protection du manuscrit

Obligatoire lors d’une édition d’un livre, protéger votre travail aujourd’hui est une procédure assez simple en France, si vous suivez ces quelques conseils. Il est nécessaire pour protéger une œuvre qui est vôtre, d’effectuer les démarches de cette étape avant même l’envoi de votre manuscrit auprès des éditions choisies.

  • Le courriel : Une technique simple et efficace pour protéger votre propriété intellectuelle. Envoyez simplement à vous-même votre manuscrit nominatif et daté pour pouvoir bénéficier d’une preuve juridique de son appartenance. Il est important d’utiliser une plateforme de navigation comme Gmail, infalsifiable, pour utiliser cette fonction. 

  • Le courrier avec avis de réception : même technique au menu que pour le courriel, mais cette fois-ci en passant par un courrier avec avis de réception contenant votre manuscrit en feuille volante. 

  • Le notaire : Une technique dans le haut du panier si vous êtes prêt à y mettre le prix pour protéger votre livre. Au besoin, une visite chez le notaire vous garantit une protection à vie de votre manuscrit. 

  • Le dépôt légal à la BNF du livre : Il est obligatoire pour les tirages dépassant les 100 exemplaires, même en auto-édition. Il est normalement réalisé automatiquement par l’éditeur, si vous avez souscrit à un vrai contrat ! 

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter la page complète à ce sujet sur la protection des manuscrits contre le plagiat d’un de nos autres articles.

Étape 3 : La sélection des éditeurs, commission de lecture

Les manuscrits sont ensuite sélectionnés dans cette troisième étape, que beaucoup d’individus pensent effectuée par un comité de lecture actif 24/24 !

Le travail d’un éditeur n’est pas de lire tous les manuscrits qu’il reçoit. Et encore moins, de vous donner leur avis sur ceux-ci. Imaginez le temps que prendrait la lecture des milliers de romans que reçoivent les éditeurs, cette première des étapes dans l’édition d’un livre ne serait pas terminée, qu’il aurait déjà cessé son activité et mis la clé sous la porte.

Mais alors, comment les éditeurs prennent-ils connaissance des tapuscrits qu’ils reçoivent ? En effectuant une lecture technique.

L’objectif, au contraire d’une lecture d’agrément, est d’être efficace selon le temps dont ils disposent, pour repérer les textes qui présentent un intérêt éditorial. Analyser un livre est un peu comme un premier rendez-vous, les premières secondes sont les plus importantes, et souvent décisives :

  • 5 secondes : Temps nécessaire pour repérer et écarter une production grossière

  • 15 secondes : Temps nécessaire pour estimer la qualité du style d’écriture du tapuscrit

  • 1 minute : Temps nécessaire pour distinguer un premier potentiel littéraire de la production

Motifs de refus courants et systématiques des éditeurs

Lors de la seconde de ces étapes d’une édition d’un livre, toutes les bonnes maisons d’édition portent une vive attention concernant certains éléments de refus catégoriques. Pour espérer quelque chose, faites très attention à ceci :

  • 1) Publication hors sujet vis-à-vis de la ligne éditoriale de la maison d’édition. Faites preuve de discernement et renseignez-vous au préalable à son sujet.

  • 2) Vocabulaire pauvre, contenu manichéen et sophistique. Il est possible d’agir sur l’orthographe, voire la cohérence du récit, mais hélas pas sur ceux-ci. Ce n’est pas en écrivant que l’on devient écrivain, mais en lisant.

  • 3) Publication délirante, outrancière, calomnieuse. Un livre n’est pas un encart de journal et l’éditeur est aussi un investisseur, pas un psychiatre.

📚 Lire aussi :  Qu'est-ce qu'une maison d'édition ?

Enfin, le dernier motif de refus et probablement l’un des plus importants est relatif à l’auteur lui-même. Des gagas qui écrivent mieux que tout le monde et qui sont persuadés d’être en possession du best-seller de demain, les éditeurs en entendent tous les jours.

Adressez-vous avec un excès de confiance, une rigidité d’esprit vis-à-vis du travail éditorial et des corrections à prévoir, des ambitions irréalistes, voire avec un ton procédural et contentieux, et vous finirez rapidement en autoédition.

édition d'un livre état d'esprit

Étape 4 : Conseil et étude des contrats reçus

Vous avez obtenu des réponses positives de différents éditeurs pour votre livre, félicitations. La prochaine étape dans une édition d’un livre, va être de déterminer quel contrat est le contrat d’édition le plus intéressant en découvrant les différents modes d’éditions.

Avant de publier son livre, il est important de reconnaître les différents retours et le type de formule proposée : l’édition à compte d’auteur, l’édition à compte participatif, l’édition à compte d’éditeur ou l’auto édition. Le meilleur choix entre ces modes d’édition sera le plus équilibré entre vos exigences et la réalité crue du potentiel de votre production.

Les différents contrats d'édition

Publier un livre à compte d’éditeur

Le contrat à compte d’éditeur inclut toutes les étapes de publications du livre à la charge de l’éditeur.

C’est le contrat type faisant saliver bon nombre d’écrivains parmi tous les autres modes d’éditions, pour le confort et les opportunités qu’il laisse entrevoir. 

À compte d’éditeur, les auteurs ne paient pas leurs tirages. Ils reçoivent même un à‑valoir (une avance financière sur les ventes) à la signature du contrat, et profitent de la distribution et de la communication à large échelle de leurs romans via le réseau de ces maisons d’édition. Faites attention. 

Aucune participation, aucun frais même minimes soit-il, ne doit être à la charge de l’auteur pour son livre dans l’édition traditionnelle. Sous peine d’avoir affaire avec un contrat dit participatif qui ne porte pas son nom !

Trouver un éditeur avec aucune charge à payer et publier un livre à compte d’éditeur est souvent attribué aux projets de personnalités déjà connues voire reconnues, compte tenu du coût que représentent pour un éditeur la fabrication et la promotion complète d’un ouvrage.

publier son livre avec l'édition à compte d'éditeur (l'édition traditionnelle)

Publier un livre à compte d’auteur

Une édition d’un livre avec un contrat à compte d’auteur repose sur un principe similaire à celui du contrat à compte d’éditeur, mais offre des rétrocessions sur les ventes (et non des droits d’auteur). De plus, l’auteur doit débourser une certaine somme pour couvrir les frais d’éditions.

Parfois critiqué pour son modèle économique, le contrat à compte d’auteur est pourtant indispensable à la chaîne du livre, car il permet à certaines pépites littéraires plus atypiques, d’éviter la case autoédition, et de voir le jour avec l’appui et la fabrication d’une maison d’édition. 

Le problème ne vient pas tant du modèle que de son utilisation abusive par certains acteurs peu scrupuleux du milieu. Il y a la bonne, et la mauvaise maison d’édition à compte d’auteur ! 

Les avantages de publier son livre avec l'édition à compte d'auteur

Pour démystifier cet aspect et comprendre comment se passe une édition d’un livre avec ce type de contrat, il y a des points sur lesquels vous devez être vigilants.

5 conseils avant de choisir l’édition à compte d’auteur

  • Le contrat à compte d’auteur n’est pas un contrat participatif : vous ne devez jamais avoir à acheter vos livres. Le tirage à la demande, n’est pas rentable pour un auteur et son livre, car il sous-entend un coût de revient élevé. Un vrai contrat à compte d’auteur permet de démarrer avec un tirage réel, et non à la demande, d’un ordre initial de 200 ou 300 exemplaires en moyenne répartis entre l’auteur et l’éditeur au besoin de la publication.

  • Les maisons d’édition à compte d’auteurs, sélectionnent elles aussi leurs manuscrits et possèdent une ligne éditoriale. Attention aux maisons d’édition fantômes, montées par des auteurs autoédités.

  • Des contrats à 1000 exemplaires pour une première impression de livres ne sont pas proposés pour un premier tirage à compte d’auteur pour un particulier. Calculez la somme que représenterait le stockage de plusieurs centaines de milliers de références, si ces exemplaires étaient réellement imprimés. Il vous sera généralement demandé d’acheter vos livres à la fin de la validité de votre contrat, ce qui est contraire aux règles d’une vraie édition à compte d’auteur.

  • Un catalogue de plusieurs milliers d’exemplaires est suspect, car il sous-entend une négligence sur la fabrication, sur la communication, et sur l’impression des ouvrages. Même à compte d’auteur, faites le choix d’une enseigne compétente sur la fabrication des livres de ses auteurs.

  • Le coût d’une édition à compte d’auteur est rentable pour un auteur, une fois passé un certain seuil d’exemplaires écoulés. Un autre de nos conseils, faites le rapport entre le coût de revient (coût unitaire d’un ouvrage) de votre contrat et le prix de vente de votre livre en fonction de leur quantité.

Éditer un livre en auto-édition : ce qu’il faut savoir

En auto-édition, l’auteur est son propre éditeur et se charge de toutes les étapes de publication de son livre, notamment de sa diffusion et de ses corrections (et donc de trouver un correcteur). Aujourd’hui, c’est environ 15 000 manuscrits qui sont déposés chaque année à la BNF.

C’est un modèle d’édition alternatif pour les auteurs à la recherche d’indépendance, mais faussement économique : les corrections, la maquette, la distribution, la diffusion, et le surcoût que représente une impression à la demande sont à la charge de la personne autoéditée.

Cumulé, le total de ce montant est supérieur à un contrat à compte d’auteur, mais sans les avantages d’une vraie édition supervisée par des professionnels : un auteur ne peut pas cumuler toutes les compétences requises pour l’édition de son livre aux dépens d’une chaîne du livre déjà saturé. 

Éditer un livre en auto-édition peut cependant être une alternative pour un projet dont l’ambition n’est pas nécessairement de dépasser le cercle familial : une autobiographie, un récit de vie, etc.

📚 Lire aussi :  Quels sont les différents contrats d'édition ?

Étape 5 : La fabrication du livre

Si vous en êtes arrivé à cette étape, le contrat a été signé et l’un des modes de publication a été adopté. Les dés sont maintenant jetés, la balle est du côté de votre maison d’édition ! Avant de partir en fabrication chez l’imprimeur, puis être distribué aux lecteurs, un ouvrage doit être traité par un ensemble de « corrections ».

Ce processus de correction est malheureusement l’étape la plus négligée aux dépens des lecteurs dans l’édition de trop nombreux ouvrages. 

Parmi nos meilleurs conseils, renseignez-vous bien sur la façon dont sont effectuées les corrections dans la maison de votre choix. Connaître les deux raisons à l’origine du mauvais travail des éditeurs, peuvent vous aider à les éviter : 

  • Le manque de moyens : Corriger un livre, établir sa mise en page, sa couverture, prend beaucoup de temps. C’est un travail sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour une petite équipe qu’il est impossible de financer pour un éditeur avec des milliers de références à son catalogue ! Alors, l’un des conseils les plus importants : vérifier le rythme de publication d’un éditeur avant de signer.

  • Le manque de compétences : Des compétences en linguistique, en orthotypographie, etc., cela ne s’invente pas. Le travail de correcteur est un métier indépendant de celui d’écrivain, nécessitant des compétences différentes. Il est malheureusement trop courant chez les personnes voulant créer une maison d’édition, d’avoir une méconnaissance totale de ce métier, sur comment se passe l’édition d’un livre, et qui se trouvent bien incapables par la suite de fabriquer leurs ouvrages. Second de nos conseils : Vérifier l’ancienneté d’un éditeur avant de signer, et lire le texte d’un ouvrage de sa production pour en estimer la qualité.

Négliger la fabrication d’un ouvrage, c’est un manque de respect pour les lecteurs, mais aussi pour une chaîne du livre déjà saturée. La finition de votre production fera objet d’une importance aux yeux des futurs libraires et lecteurs qui vous liront !

Pour vous donner une idée du travail réalisé sur une édition d’un livre lors de sa fabrication, voici le processus effectué dans les règles de l’art.

Préparation de copie

Dans un premier temps, le correcteur commence, comme un simple lecteur, par prendre plus ample connaissance du livre. Durant cette lecture, il effectue le décoquillage, action par laquelle il dégrossit les erreurs flagrantes, telles que les fautes d’orthographes et de grammaire les plus évidentes.

C’est aussi durant cette première phase du processus de correction que le correcteur commence à capter le style de l’écrivain et à identifier les différents problèmes linguistiques.

Correction de forme

Une fois ce premier travail préparatoire effectué, le correcteur peut commencer à entrer dans le détail des corrections. Un correcteur orthographique est un outil très utile lorsqu’il est bien utilisé pour souligner des erreurs redondantes, mais ne pourra jamais totalement se substituer à ses compétences.

Ligne après ligne, le correcteur détecte et traite les erreurs plus subtiles. Orthographe, grammaire, mais aussi vocabulaire et cohérence du texte profitent d’une attention particulière, tout comme le traitement de certaines lourdeurs.

Ce travail technique, lorsqu’il est bien réalisé, n’a pas pour fonction de dénaturer l’œuvre et le message originel des auteurs, mais bien de rendre publiables les produits de ces derniers.

Correction de fond

Il n’y a pas que l’orthographe et la grammaire dans le processus de correction ! La seconde face du travail de correcteur est une « correction de fond », qui peut s’avérer parfois longue et plus fastidieuse selon la technicité de la publication.

Ici, il est question de contrôler l’exactitude du contenu des informations relatées par l’auteur dans le contexte de son livre. Toutes les dates, événements et contextes historiques sont passés au peigne fin, afin de vérifier les références et éviter tant que possible des anachronismes et autres erreurs factuelles !

Les « corrections de fond » sont nommées ainsi, car elles incluent toutes les modifications et conseils apportés au livre, que ne voit pas le lecteur. 

En même temps, le correcteur doit aussi vérifier la cohérence logique des textes, et s’assurer que l’auteur n’ait pas omis des informations importantes pour la compréhension du livre.

Comme cela nécessite souvent une expertise dans le domaine en question, cette partie du processus sous-entend un grand investissement de la part de l’éditeur dans la publication.

Mise en pages du livre

À ce stade du processus de correction, la mise en page du livre peut être entamée. C’est à partir de ce moment, que le brouillon initial commence à prendre sa forme finale. Ce travail de mise en page nécessite des compétences en graphisme, surtout lorsqu’il est question de retoucher des photographies et ajuster les taux d’encrage. 

Le texte est ensuite converti au format d’un logiciel de PAO professionnel  (Publication assistée par ordinateur), utilisé à la fois par les éditeurs et les imprimeurs. Le format « InDesign » par exemple, permet de gérer plus facilement le placement des illustrations, ainsi que la mise en page.

L’éditeur responsable de cette tâche doit à la fois retranscrire la thématique du livre, et respecter une charte graphique propre à chaque maison d’édition. Une bonne mise en page a pour objectif de rendre le roman agréable à parcourir. 

Contrairement aux idées reçues, cette tâche ne s’invente pas et nécessite un savoir-faire maîtrisé pour aboutir à une production de qualité. Contrôle des marges, des interlignes, choix d’une police d’écriture avec empattement, et surtout respect de la typographie.

C’est ce dernier point qui fait généralement défaut aux productions amateurs qui négligent très souvent la typographie, mais qui permet pourtant de vérifier le sérieux de l’éditeur.

Tiret cadratin obligatoire pour les dialogues, abréviations, ponctuation, césures, ou encore choix des guillemets, la typographie est comme une partition de musique, elle est régie par des règles qui ne se discutent pas. Plusieurs relectures finales sont ensuite effectuées.

Étape 6 : Création de la couverture

L’habit ne fait pas le moine, et pourtant, tout le monde est sensible aux belles couvertures. C’est en quelque sorte, la cerise sur le gâteau du processus de fabrication des livres, les clés de la réussite pour vendre vos exemplaires ! 

Dans les librairies, ce sont de vrais arguments marketing dont il est impossible de se passer pour les besoins d’une bonne visibilité. 

La première de couverture d’un ouvrage peut être plus importante que le texte de quatrième page, qui à cette occasion est lui aussi rédigé et intégré par l’éditeur.

📚 Lire aussi :  Qu'est-ce qu'une maison d'édition ?

Comme pour les corrections précédentes, la couverture d’un ouvrage est régie par des règles et le besoin de compétences en graphisme. Tout commence par le choix d’une photo, que les maisons d’édition peuvent obtenir de différentes façons : 

  • Directement auprès de l’auteur. Les auteurs peuvent proposer une photo de couverture. Celle-ci ne sera pas toujours acceptée, soit parce que la photo de couverture proposée ne dispose pas d’une résolution suffisante, soit elle est déjà soumise à des droits d’auteur, soit elle ne correspond pas à la charte graphique de la collection à laquelle se rattache le livre. 

  • En faisant appel à des artistes : c’est une solution plus onéreuse, mais qui garantit l’exclusivité d’une couverture de livre.

  • Par création via un logiciel de montage : L’éditeur est aussi capable de fournir à un écrivain une photo de couverture pour son livre réalisée de son propre fief via un logiciel de montage. 

Une fois la photo sélectionnée, elle est ensuite intégrée sur la page de garde du manuscrit qui comporte d’autres mentions. Celle-ci doit inclure le logo, le titre du livre ainsi que le nom de l’auteur en utilisant de préférence une police sans empattement. L’éditeur peut faire le choix pour certains auteurs à succès, de faire en sorte que leurs noms soient plus grands que le titre du roman !

Étape 7 : Préparation du plan de communication de l’ouvrage

Publier un livre, ce n’est pas seulement le fabriquer !

Toutes ces étapes qui composent les éditions de livres ne serviraient à rien, si l’ouvrage ne parvenait pas jusqu’au lecteur. En fonction du livre, des conseils et choix stratégiques peuvent être mis en place pour valoriser la promotion des auteurs.

Promouvoir un livre et un auteur est un processus coûteux et privilégié compte tenu de l’offre de la chaîne du livre, supérieure à la demande des lecteurs.

Pour cette raison, toutes les bonnes maisons d’édition préfèrent publier un nombre restreint de livres chaque année plutôt qu’une grande quantité. La communication d’un ouvrage passe à la fois par le réseau de la distribution et de la diffusion.

La distribution des livres

La distribution consiste à référencer le livre dans la base de données nationale des libraires, ainsi que dans celle des différents revendeurs en ligne. Un certain stock est ensuite acheminé dans les librairies pour la mise en rayon. 

C’est une étape indispensable, car elle permet aux lecteurs de passer commande du livre ou de l’acheter directement auprès de son libraire préféré. Sans ce référencement, un livre est invisible, tant pour le professionnel que pour le particulier.

La diffusion des livres

La diffusion quant à elle valorise l’ouvrage et son auteur par sa promotion auprès du grand public.

C’est une tâche personnelle à chaque livre, qui doit être adaptée au public visé, adultes ou enfants. Elle regroupe un ensemble de démarches ayant pour but la promotion du livre par différents canaux :

  • Prise de contact avec les libraires et les grandes surfaces,

  • Communiqués de presse

  • Organisation de dédicaces dans les points de vente

  • Visibilité sur les réseaux sociaux

  • Participation à des évènements culturels

  • Campagnes d’affichage en librairie

  • Partenariats avec des médias 

Peu d’éditeurs ont un diffuseur ou sont en mesure de proposer une vraie diffusion. C’est un travail à plein temps et onéreux pour ces maisons d’édition, qui en font bénéficier une poignée d’auteurs.

Voilà pourquoi encore de nos jours, beaucoup de maisons d’édition font la confusion entre diffusion et distribution dans leurs présentations face aux auteurs !

Restez vigilant, et écartez de préférence les éditeurs qui vous promettent la lune, sans être capables de présenter honnêtement la diffusion prévue pour votre livre. 

édition d'un livre

Le choix du prix de vente doit lui aussi être décidé durant l’édition d’un ouvrage. Un prix de vente trop élevé par rapport à la taille du livre augmentera la difficulté des ventes. Un prix de vente trop faible au contraire, les facilitera, mais aux dépens de la rentabilité, le coût de revient des livres étant élevé.

Réseaux sociaux : le bon plan ?

Un auteur doit lui aussi travailler sur sa propre diffusion. Les réseaux sociaux peuvent être un outil intéressant seulement quand ils sont bien utilisés. À ce sujet, vous pouvez consulter notre article intitulé « Comment promouvoir son livre sur les réseaux sociaux ».

Étape 8 : Impression des livres

Le livre est maintenant prêt à être imprimé. La quantité est fixée par l’éditeur, selon ses estimations vis-à-vis de la demande des libraires, et des moyens à sa disposition pour la diffusion.

Le fichier original est envoyé à l’imprimeur, qui réalise le bon à tirer, ou BAT. C’est un premier exemplaire unique du livre (physique ou numérique), qui permet à l’éditeur de procéder aux ultimes vérifications du contenu du fichier. Après validation du BAT par l’auteur et par l’éditeur, celui-ci part en impression de façon définitive !

La livraison des ouvrages est ensuite faite chez le distributeur qui travaillera en étroite collaboration avec le diffuseur. Les auteurs peuvent récupérer une partie de leurs livres pour participer eux aussi à leur propre diffusion.

Étape 9 : Gestion du service client

Certaines maisons d’édition gèrent elles-mêmes « le service client » lié à la question du retour des livres, et d’autres préfèrent le sous-traiter à leur distributeur. Dans tous les cas, les auteurs sont généralement tenus informés des ventes de leurs livres au minimum tous les ans. 

Si vous savez maintenant comment publier un livre, chérissez la relation que vous entretenez avec votre éditeur. Si vous avez la chance de publier dans une bonne maison, c’est une aventure « win-win » qui vous attend, et non une simple relation contractuelle !

Vous avez apprécié cet article ? S’il vous a permis de mieux comprendre comment éditer un livre et de lever le voile sur le quotidien des maisons d’édition, les prochaines publications de nos équipes devraient elles aussi vous intéresser. La publication d’un livre est une belle aventure et nous vous souhaitons de trouver le bon partenaire !

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