Dernière mod­i­fi­ca­tion le 23 mars 2023 par La Com­pag­nie Littéraire

La Com­pag­nie Lit­téraire : Bon­jour Madame Turquier, c’est avec grand plaisir que nous vous comp­tons aujour­d’hui par­mi les nou­veaux auteurs de la Com­pag­nie lit­téraire en 2018. Trois de vos anciens recueils de poèmes « L’An­dante — 2002 », « Hors saisons — 2009 » et « Trau­mas — 2012 », aupar­a­vant auto-édités sont actuelle­ment en cours de pro­duc­tion dans notre mai­son d’édi­tion. La sor­tie offi­cielle, prévue en juin 2018, vien­dra rassem­bler ces trois recueils dans une même paru­tion. Que sig­ni­fie pour vous cet événement ?

San­drine Turquier : Cet événe­ment est par­ti­c­ulière­ment émou­vant et mar­quant pour moi, car il représente la con­créti­sa­tion et la recon­nais­sance d’un tra­vail lit­téraire fon­da­men­tal en tant qu’écrivaine et poétesse durant ces dernières années.

De plus, les thé­ma­tiques abor­dées dans ces recueils représen­tent pour moi la quin­tes­sence de ma chaire d’écriture, la cham­bre haute de mes émo­tions les plus intimes.

Pou­voir trans­met­tre tout cela à un large pub­lic était mon souhait le plus cher.

Rejoin­dre la Com­pag­nie lit­téraire est sym­bole d’une immense fierté et de belles ren­con­tres à venir.

Une belle aven­ture qui ne fait que commencer…

C.L. Cha­cun de vos recueils est basé sur une thé­ma­tique pré­cise : nous retrou­vons l’amour, la souf­france, et la résilience. Pou­vez-vous dévelop­per ce que représen­tent ces trois con­cepts à vos yeux ?

S. T. Ces trois con­cepts représen­tent pour moi la PYRAMIDE de chaque vie humaine dans laque­lle nous nous con­fron­tons inlass­able­ment à nos réflex­ions méta­physiques et intérieures après être passés par des moments de joie, de plaisir, de souf­france et de délivrance.

Dans ces trois con­cepts tout est flux con­tin­uel et réso­nance, l’amour ne peut être vécu sans souf­france et la libéra­tion suprême de cette souf­france et d’entrer en résilience afin de tran­scen­der la douleur, la sub­limer pour se recon­stru­ire et avancer sur le chemin de la vie.

L’amour et la souf­france sont deux cris per­ma­nents de l’âme et du corps, deux voix sans cesse en querelle, qui mal­gré toutes les adver­sités qu’elles con­fèrent, cla­ment en nous à chaque instant que nous sommes vivants et c’est à mes yeux le plus impor­tant, quel qu’en soit la finalité.

C.L. Quelle place occupe la poésie dans votre vie et pourquoi avoir choisi cette forme d’expression ?

S. T. La poésie tient une place pri­mor­diale dans ma vie, elle est comme une pluie douce qui se déverse en moi, une note pré­cise et dis­con­tin­ue que je vis dans mon quo­ti­di­en, un chant d’oiseau, le vent qui se lève, des vis­ages, des silences…

Et si j’ai fait le choix de cette forme d’expression, je dirais que je ne l’ai pas choisie, elle s’est véri­ta­ble­ment imposée à moi, je ne peux trou­ver pour déclamer la force de mes émo­tions et les mes­sages que je veux délivr­er que dans la puis­sance et la beauté de l’expression poé­tique, je suis avec elle dans le roy­aume des mots, dans le chœur de sa chapelle, chaque syl­labe, chaque vers s’enveloppe de musi­cal­ités de nuances, je fais corps avec elle comme elle fait corps avec moi.

Elle est la déesse du lan­gage et je suis sa servante.

C.L. Votre recueil « Trau­mas » se rap­proche davan­tage du théâtre que de la poésie. Pour autant, ces deux formes d’ex­pres­sions sont proches et jouent avec les mots, et les émo­tions du lecteur. Avez vous déjà songé à devenir dra­maturge avant d’être poète ?

S. T. Je suis très émue par votre ques­tion qui appelle tant de réso­nances en moi.

J’y ai songé effec­tive­ment avant d’entrer en poésie et bien plus tard encore, porter mes textes sur une scène théâ­trale, diriger les comé­di­ens aurait été un de mes rêves, mais les cir­con­stances de la vie ne m’ont pas per­mis de réalis­er ce souhait.

C.L. En dépit des por­traits trag­iques que vous présen­tez dans ce même recueil, nous con­sta­tons tou­jours une issue favor­able dans le des­tin de vos pro­tag­o­nistes. Êtes-vous une éter­nelle opti­miste, ou mélan­col­ique comme vous dévoile votre recueil « Hors saisons » ?

S. T. J’ai foi en la vie, je suis réelle­ment et pro­fondé­ment opti­miste, même si mon recueil « Hors Saisons » révèle une grande mélan­col­ie, elle clame la douleur de la perte, ce moment au cœur duquel la seule émo­tion per­cep­ti­ble était cette infinie tristesse.

La vie est un cadeau et je savoure chaque instant de celle-ci !!

C.L. Clas­sique­ment, en quoi puisez-vous l’in­spi­ra­tion néces­saire à votre exer­ci­ce d’écriture ?

S. T. Je puise mon inspi­ra­tion dans les choses de la vie, mes expéri­ences, ma vie intérieure, mes ren­con­tres, les drames humains.

C.L. Si vous deviez citer un com­pos­i­teur, un poète, un film et un romanci­er ayant mar­qué votre vie, lesquelles choisiriez-vous ?

S. T. Jean Sébastien Bach depuis l’âge de 19 ans pour l’élévation suprême et spir­ituelle de sa musique, il accom­pa­gne tou­jours mon rit­uel d’écriture.

Charles Baude­laire pour sa prose tour à tour sen­suelle et lyrique, grave et envoû­tante. Le maître par excel­lence .Mon pre­mier recueil de poèmes fut un hom­mage à Charles Baudelaire.

Le cer­cle des poètes dis­parus, un film extra­or­di­naire sur la lib­erté d’être soi et de choisir sa voie.

Bar­ry Lyn­don, l’alpha et l’oméga de l’amour dans une atmo­sphère poé­tique et lyrique d’une beauté prodigieuse, le temps est suspendu.

Je ne me lasse jamais de le revoir.

1984 de George Orwell, tout sim­ple­ment sublime.

C.L. À qui des­tinez-vous votre pro­duc­tion littéraire ?

S. T. Je des­tine ma pro­duc­tion lit­téraire à l’homme de ma vie et futur époux David, un grand amoureux de poésie et de l’écriture.

C.L. Vous avez le mot de la fin, quel mes­sage souhai­teriez-vous pass­er à vos futurs lecteurs ?

S. T. Mes recueils sont les vôtres main­tenant, ils fer­ont leur vie dans le miroir de vos vis­ages, de vos mains tour­nant les pages.… Puis­sent — ils accom­pa­g­n­er je l’espère votre désir d’aller tou­jours plus haut dans le cœur de votre être, dans vos réflex­ions, émo­tions qui je le souhaite du fond du cœur ouvriront la porte d’échanges emplis de richesse.

Ne cessez jamais d’aimer, l’amour c’est la vie.

Ne cessez jamais de lire, d’être curieux la lit­téra­ture c’est la lib­erté et le plus beau sym­bole de fraternité.

Bonne lec­ture à tous !

Com­man­der les livres de San­drine Turquier

Ce que l’équipe des éditions la Compagnie Littéraire en a pensé…

Deux recueils de poèmes et un réc­it vien­nent s’ajouter au réper­toire de la poétesse San­drine Turquier. Dans le recueil L’Andante, les thèmes du désir (Com­plainte au roi…), de l’amour (Ode à notre amour…) et de l’abandon au plaisir char­nel (Con­sume-moi…) sont large­ment abor­dés. Inverse­ment, nous retrou­vons aus­si des textes inspirés du sen­ti­ment d’abandon et de la souf­france, en rai­son de la perte d’une âme sœur (Nun­ca, Rup­ture…). Le recueil Hors sai­son est une cathar­sis axée davan­tage sur le con­cept de la souf­france, dis­til­lé à tra­vers une ving­taine de poèmes.

Sous forme de let­tres des­tinées à leurs bour­reaux, le por­trait d’Agathe et Eliott sont dressés dans le recueil de réc­its nom­mé Trau­mas. Le viol et le drame famil­ial sont dévelop­pés dans ces let­tres cour­tes et poignantes, afin de met­tre en lumière le principe de résilience et d’optimisme face à des épisodes de vie douloureux.

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