Dernière mod­i­fi­ca­tion le 5 novem­bre 2022 par La Com­pag­nie Littéraire

Aujour­d’hui est un jour triste aux Édi­tions La Com­pag­nie Lit­téraire. Nous apprenons le décès de Mar­cel Séguier, un de nos auteurs favoris.

Après avoir pub­lié chez les grands édi­teurs, Mar­cel­lo (il aimait se faire appel­er ain­si) a pub­lié cinq ouvrages chez nous : Le vent les a ôtés, Ter­mi­nus Infi­ni, Sereno, Dans la val­lée du Sen­naar et son dernier ouvrage paru il y a moins d’un mois, Péré­gri­na­tions (et géo­gra­phies) out­ran­cières, qu’il con­sid­érait comme son meilleur roman.

Mar­cel­lo, en plus d’être un grand homme n’é­tait pas seule­ment un bon écrivain, mais un GRAND écrivain. Sa prosodie par­fois alam­biquée ne se mon­trait pas acces­si­ble à tout le monde, mais elle avait su trou­ver son pub­lic. Mar­cel­lo aimait jouer de la syn­taxe et de la ponc­tu­a­tion — tou­jours avec brio — ce qui témoignait d’une grande maîtrise de la langue française.

De ses tapuscrits — oui, oui, Mar­cel­lo tapait encore ses textes à la machine à écrire — transparais­sait ce syn­drome de l’écrivain — vous savez, cette fameuse manie de réécrire encore et tou­jours des pas­sages de son livre —, les feuil­lets étaient annotés, raturés, cer­tains para­graphes col­lés sur des petits bouts de papier.

Notre tâche était en pre­mier lieu de res­saisir tous ces feuil­lets afin d’obtenir une ver­sion numérique du texte pour pour­suiv­re le proces­sus d’édi­tion. Que de sou­venirs ! Ces longues heures passées à reta­per des pages et des pages, ten­tant de déchiffr­er les anno­ta­tions et les “gri­bouil­lis” en marge. Et que dire de cette immense sat­is­fac­tion d’avoir enfin ter­miné la saisie de plus de 400 pages de roman ? Même si ce n’é­tait pas la par­tie la plus intéres­sante du proces­sus édi­to­r­i­al, c’é­tait cer­taine­ment la plus longue et la plus fas­ti­dieuse : Mar­cel­lo s’ar­mait de patience, atten­dant son livre.

Mar­cel­lo dis­ait tou­jours mer­ci, et nous chan­tait sans cesse des louanges, remer­ciant encore et tou­jours toute l’équipe.

Il était fier de ses écrits, fier de l’at­ten­tion portée à ses ouvrages, fier d’être pub­lié chez nous.

Et nous, nous sommes fiers d’avoir eu l’immense hon­neur de le publier.

Aujour­d’hui est un jour triste aux édi­tions la Com­pag­nie Lit­téraire, notre cœur pleure la dis­pari­tion de Marcello.

Nous tenons à témoign­er notre plus pro­fonde affec­tion à tous ses proches et par­ti­c­ulière­ment Hélène, sa com­pagne, qui en plus d’être la plus fidèle de ses lec­tri­ces (et relec­tri­ces) a tou­jours vu en Mar­cel, un grand personnage.

Mar­cel­lo aimait tant écrire sur les voy­ages exta­tiques ; il est désor­mais temps pour lui, de faire le sien.

Bon voyage Marcello…

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