Dernière mod­i­fi­ca­tion le 29 juin 2023 par La Com­pag­nie Littéraire

Trois astuces pour comprendre les grands courants littéraires du XVIe siècle au XXe siècle

Trois astuces com­pren­dre les grands courants lit­téraires du XVIe siè­cle au XXe siè­cle, notre mai­son d’édi­tion vous livre une synthèse :

  • Repères his­toriques
  • Les auteurs et leurs œuvres majeures
  • Les grands mou­ve­ments lit­téraires du siè­cle ou les courants de pensée

Les mouvements littéraires du XVIe siècle

Repères historiques

  • 1515 – 1547 : règne de François 1er.
  • 1515 : vic­toire de Marignan.
  • 1539 : le français devient langue offi­cielle (ordon­nance de Villers-Cotterêts).
  • 1562 – 1598 : guer­res de reli­gion (catholiques con­tre protestants).
  • 1572 : mas­sacre de la Saint-Barthéle­my (exter­mi­na­tion à Paris des protes­tants par les catholiques).
  • 1598 : Hen­ri IV pro­mulgue l’édit de Nantes qui autorise les protes­tants à pra­ti­quer leur culte.

Les auteurs et leurs œuvres

La poésie

  • Marot, l’Adolescence clé­men­tine, 1532.
  • Du Bel­lay, Les Regrets, 1558.
  • Ron­sard, Son­nets pour Hélène, 1578.

Les ouvrages pédagogiques des humanistes

  • Rabelais, Pan­ta­gru­el, 1532 ; Gar­gan­tua, 1534.
  • Mon­taigne, Essais, 1588.

La littérature engagée

  • Ron­sard, Hymnes, 1555 – 1564 (catholique).
  • Agrip­pa d’Aubigné, Les Trag­iques, 1616 (protes­tant).

Les mouvements littéraires

L’humanisme

  • Doc­trine fondée sur la relec­ture des textes anciens, lutte con­tre l’obscurantisme du Moyen-Age, met en avant le Savoir et le Bon­heur (voir l’abbaye de Thélème dans Gar­gan­tua de Rabelais).

La Pléiade

  • Groupe de sept poètes pour la défense de la langue française, ils s’inspirent des poètes grecs anciens.
  • Pierre de Ron­sard, Joachim du Bel­lay, Éti­enne Jodelle, Rémy Bel­leau, Jean Antoine de Baïf, Jacques Peleti­er, Pon­tus de Tyard.
  • Les plus célèbres sont Ron­sard et Joachim du Bellay.

Les mouvements littéraires du XVIIe siècle

Repères historiques

  • 1610 : assas­si­nat d’Henri IV.
  • 1617 – 1643 : règne de Louis XIII avec Riche­lieu comme ministre.
  • 1635 : fon­da­tion de l’Académie française.
  • 1650 – 1653 : la Fronde des princes.
  • 1661 – 1715 : règne de Louis XIV.
  • 1682 : instal­la­tion de la cour au palais de Versailles.1685 ; révo­ca­tion de l’édit de Nantes (les protes­tants ne sont plus autorisés à pra­ti­quer leur culte).

Les auteurs et leurs œuvres

Les penseurs et les moralistes

  • Descartes, Dis­cours de la méth­ode, 1637.
  • La Rochefou­cauld, Réflex­ions ou Sen­tences et Maximes morales, 1665.
  • Bossuet, Oraisons funèbres, 1669 – 1687.
  • Pas­cal, Pen­sées, 1670.
  • Boileau, Art poé­tique, 1674.
  • La Bruyère, Les Car­ac­tères, 1688 – 1696.

Les conteurs et les fabulistes

  • La Fontaine, Fables, 1668 – 1693.
  • Per­rault, Con­tes, 1697.
  • Fénelon, Les Aven­tures de Télé­maque, 1699.

Les romanciers

  • Hon­oré d’Urfé, L’Astrée, 1607 – 1627.
  • Scar­ron, Le Roman comique, 1651 et 1657.
  • Mlle de Scud­éry, Clélie, 1654 – 1661.
  • Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves, 1678 (pre­mier grand roman français).

Les dramaturges

  • Corneille, L’Illusion comique, 1636 ; Le Cid, 1637 ; Horace, 1640 ; Cin­na, 1642, Polyeucte, 1643 ; Rodogune, 1645.
  • Molière, Dom Juan, 1665 ; Le Mis­an­thrope, 1666 ; Tartuffe, 1669 ; Le Bour­geois gen­til­homme, 1670 ; Les Femmes savantes, 1672 ; Le Malade imag­i­naire, 1673.
  • Racine, Andro­maque, 1667 ; Bri­tan­ni­cus, 1669 ; Bérénice, 1670 ; Bajazet, 1672 ; Phè­dre, 1677.

Les mouvements littéraires

Le baroque

  • Le baroque est une libéra­tion de l’imaginaire. Il recherche les con­trastes, les orne­ments, le trompe-l’oeil et s’oppose à la recherche de l’équilibre et de l’harmonie des classiques.

La préciosité

  • La pré­ciosité s’enferme dans des codes réservés à des ini­tiés. Les pré­cieux sont des mondains qui cherchent à s’illustrer dans les salons. Leurs thèmes tour­nent autour de la con­quête amoureuse.
  • Molière a tourné en déri­sion cette affec­ta­tion du lan­gage dans Les Pré­cieuses ridicules et Les Femmes savantes.

Le classicisme

Le clas­si­cisme est plus une péri­ode féconde sur le plan idéologique qu’un mou­ve­ment.

Il se car­ac­térise par :

  • une rigueur fondée sur une morale exigeante ;
  • l’idéal de “l’honnête homme”, raisonnable et courtois ;
  • une esthé­tique de la retenue emprun­tée aux Anciens.

Les mouvements littéraires du XVIIIe siècle

Repères historiques

  • 1715 : mort de Louis XIV.
  • 1723 – 1774 : règne de Louis XV, le Bien-Aimé.
  • 1751 – 1766 : pub­li­ca­tion des dix-sept vol­umes de l’Encyclopédie.
  • 1789 : Révo­lu­tion française.
  • 5 mai : états généraux,
  • 14 juil­let : prise de la Bastille,
  • 26 août : Déc­la­ra­tion des droits de l’homme et du citoyen.
  • 1792 – 1804 : 1ère République.
  • 1793 : exé­cu­tion de Louis XVI.
  • 1799 : Bona­parte devient Pre­mier consul.

Les auteurs et leurs œuvres

Les philosophes

  • Mon­tesquieu, Let­tres per­sanes, 1721 ; De l’esprit des lois, 1748.
  • Voltaire, Les let­tres philosophiques, 1734 ; Zadig, 1747 ; Micromé­gas, 1752 ; L’Ingénu, 1757 ; Can­dide, 1759 ; Dic­tio­n­naire philosophique, 1764.
  • Rousseau, Dis­cours sur l’origine et les fonde­ments de l’inégalité par­mi les hommes, 1755 : La Nou­velle Héloïse, 1761 ; Du con­trat social, 1762 ; Les Con­fes­sions, 1789.
  • Diderot, La Religieuse, 1760 ; Le Neveu de Rameau, 1762 ; Le Rêve de d’Alembert, 1769 ; Sup­plé­ment au voy­age de Bougainville, 1772 ; Jacques le Fatal­iste, 1773.

Les romanciers

  • Lesage, Gil Blas de San­til­lane, 1715 et 1735.
  • Prévost (abbé), Manon Lescaut, 1731.
  • Choder­los de Lac­los, Les Liaisons dan­gereuses, 1782.
  • Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Vir­ginie, 1788.

Les dramaturges

  • Mari­vaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730 ; Les Fauss­es Con­fi­dences, 1737.
  • Beau­mar­chais, Le Bar­bi­er de Séville, 1775 ; Le Mariage de Figaro, 1784 ; La Mère coupable, 1792.
  • Diderot, Le Fils naturel, 1757 ; Le Para­doxe sur le comédien.

Les mouvements littéraires

Au XVI­I­Ie siè­cle, on par­le plutôt de “courants de pensée”. 

Le siècle des Lumières

  • Pen­dant ce siè­cle, les philosophes font porter la réflex­ion sur tous les ter­rains con­crets et abstraits (la cen­sure, l’intolérance, l’obscurantisme, l’absolutisme, etc.) et enten­dent met­tre le savoir à la portée de tous.
  • Sous l’influence anglaise, ils con­tes­tent les insti­tu­tions et s’interrogent sur l’existence de dieu.
  • Voltaire dénonce le sec­tarisme et le fanatisme à l’occasion de procès (affaire Calas).
  • Cette lib­erté de pen­sée et d’expression, que l’on trou­ve dans les cafés, les clubs et les salons, appelée “lib­erti­nage”, évolue vers une per­mis­siv­ité des mœurs : le sexe n’est plus tabou, comme on le voit dans Les Liaisons dan­gereuses.

Échanges et voyages

  • Les philosophes voy­a­gent à tra­vers l’Europe et la Russie pour décou­vrir le monde et pour­suiv­ent cette ouver­ture par une cor­re­spon­dance abon­dante et des réc­its de voy­age (Sup­plé­ment au voy­age de Bougainville de Diderot, 1772).
  • La France devient à cette époque un mod­èle cul­turel et linguistique.
  • En out­re, on redé­cou­vre la nature et on éla­bore le mythe du “bon sauvage”, sans renier pour autant l’idée de progrès.

L’Encyclopédie

  • Il s’agit d’un dic­tio­n­naire raison­né des sci­ences, des arts et des métiers, dont le pre­mier tome paraît en 1751.
  • L’initiateur en est Diderot, suivi par de nom­breux philosophes comme d’Alembert, Helvétius et Mon­tesquieu, qui souhait­ent faire la syn­thèse des con­nais­sances humaines et trans­met­tre ce savoir sous formes d’articles et de planches.
  • Cette volon­té d’universalisme engen­dre des attaques dans tous les domaines, qui vont indi­recte­ment provo­quer la Révo­lu­tion de 1789.

Les mouvements littéraires du XIXe siècle

Repères historiques

  • 1804 – 1815 : Pre­mier Empire, Napoléon 1er.
  • 1815 – 1830 : Restau­ra­tion, Louis XVIII et Charles X.
  • Juil­let 1830 : les Trois Glo­rieuses (révo­lu­tion).
  • Févri­er-juin 1848 : révo­lu­tion ; IIème République.
  • 1830 – 1848 : con­quête de l’Algérie.
  • 1848 : abo­li­tion de l’esclavage.
  • 1852 – 1870 : Sec­ond Empire, Napoléon III.
  • 1870 : guerre franco-prussienne.
  • 1871 : la Commune.
  • 1875 : début de la IIIème République.
  • 1882 : lois de Jules Fer­ry sur l’enseignement laïc, pub­lic et obligatoire.
  • 1897 : affaire Dreyfus.

Les auteurs et leurs œuvres

Les romanciers et nouvellistes

  • Stend­hal, Le Rouge et le Noir, 1830.
  • Balzac, La Comédie humaine (ensem­ble de plus de 90 ouvrages, 1829 ‑1850 ; par­mi lesquels : Eugénie Grandet, 1833 ; Le Père Gori­ot, 1835 ; Illu­sions per­dues, 1837 – 1843).
  • Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, 1841.
  • Mérimée, Car­men, 1845.
  • George Sand, Les Maîtres son­neurs, 1853.
  • Ner­val, Aurélia, 1855.
  • Flaubert, Madame Bovary, 1857 ; Salam­bô, 1862 ;
  • L’Éducation sen­ti­men­tale, 1869 ; Bou­vard et Pécuchet, 1887.
  • Hugo, Les Mis­érables, 1862.
  • Zola, La For­tune des Rougon, 1871 ; Le Ven­tre de Paris, 1873 ; La Faute de l’abbé Mouret, 1875 ; l’Assommoir, 1877 ; Nana, 1880 ; Au bon­heur des dames, 1883 ; Ger­mi­nal, 1885 ; La Terre, 1887 ; La Bête humaine, 1890.
  • Mau­pas­sant, Boule de Suif, 1880 ; Con­tes de la bécasse, 1883 ; Une vie, 1883 ; Bel-Ami, 1885 ; Le Hor­la, 1887.

Les poètes et dramaturges

  • Lamar­tine, Médi­ta­tions poé­tiques, 1820.
  • Vigny, Chat­ter­ton, 1834 ; Les Des­tinées, 1864.
  • Mus­set, Loren­za­c­cio, 1835 ; Les Nuits, 1841.
  • Hugo, Her­nani, 1830 ; Les Con­tem­pla­tions, 1856.
  • Baude­laire, Les Fleurs du mal, 1857.
  • Ver­laine, Fêtes galantes, 1869.
  • Rim­baud, Illu­mi­na­tions, 1886.
  • Mal­lar­mé, Les Poésies, 1887.

Les mouvements littéraires

Le romantisme

  • C’est un mou­ve­ment cul­turel et artis­tique qui s’est dévelop­pé en Europe au début du XIXe siè­cle, touchant à la fois poètes, romanciers et dramaturges.
  • Reje­tant les règles clas­siques, il met en avant le “moi” de l’écrivain ou de son per­son­nage, sou­vent déçu dans ses aspi­ra­tions et ses passions.
  • Cette désil­lu­sion est à l’origine du “mal du siè­cle” (Vigny, Jour­nal d’un poète, 1835).
  • D’autres poètes ont ressen­ti l’échec et le “mal de vivre” sous forme de malaise physique et d’impuissance à écrire (Baude­laire, inspiré par Edgar Allan Poe).
  • Le poète, déçu par la vie, se réfugie au sein de la Nature pour retrou­ver, par exem­ple, l’image de la femme aimée (Lamar­tine, Médi­ta­tions poé­tiques, 1820).
  • L’Histoire inspire aus­si large­ment les dra­maturges (Hugo, Her­nani, 1830), et dans le roman le héros par­ticipe aux événe­ments col­lec­tifs tout en s’en détachant par son car­ac­tère sub­lime (Hugo, Les Mis­érables, 1862).
  • L’écrivain roman­tique se sent mod­erne et sincère, tou­jours à la recherche de la vérité.

Réalisme et naturalisme

  • Ces deux courants recou­vrent la deux­ième par­tie du XIXe siè­cle et con­cer­nent les romanciers :
  • L’écrivain veut mon­tr­er le monde tel qu’il est, avec le pro­grès et ses dangers ;
  • Les héros de ses romans sont les représen­tants d’un lieu, d’une époque don­née, ils ne sont pas analysés pour eux-mêmes (Les Rougon-Mac­quart de Zola et La Comédie humaine de Balzac).
  • Mais le réal­isme ne présente qu’une réal­ité plau­si­ble ; le lecteur se con­tente de l’illusion du réel.
  • Les nat­u­ral­istes, avec l’essor de la sci­ence médi­cale, étu­di­ent la société selon la méth­ode expéri­men­tale. Ils obser­vent, comme Zola par exem­ple, l’évolution d’une famille dont ils réin­ven­tent la psy­cholo­gie et l’hérédité.

Le symbolisme

  • De même que les pein­tres de l’école impres­sion­niste ont dilué le réel en petites touch­es de couleurs, les poètes sym­bol­istes ont enchaîné une série de sen­sa­tions en tra­vail­lant la musi­cal­ité des vers.
  • C’est l’émotion du poète (au mépris des règles, y com­pris celle de la rime) qui doit pass­er avant tout (Ver­laine, Romances sans paroles, 1874).

Les mouvements littéraires du XXe siècle

Repères historiques

  • 1914 – 1918 : Pre­mière Guerre mondiale.
  • 1936 : Front populaire.
  • 1936 – 1939 : guerre d’Espagne.
  • 1939 – 1945 : Sec­onde Guerre mondiale.
  • 1945 : pre­mières bombes atom­iques, Hiroshi­ma et Nagasa­ki (Japon).
  • 1946 – 1957 : guerre d’Indochine.
  • 1954 – 1962 : guerre d’Algérie.
  • 1945 – 1974 : les Trente Glorieuses.
  • 1968 : insur­rec­tion étudiante.
  • 1969 : pre­miers pas sur la Lune.
  • 1989 : chute du mur de Berlin et du com­mu­nisme en ex-URSS.

Les auteurs et leurs œuvres

Les romanciers

  • Mar­cel Proust, À la recherche du temps per­du, 1913 – 1922.
  • André Gide, Les Nour­ri­t­ures ter­restres, 1897 ; L’Immoraliste, 1902 ; La Sym­phonie pas­torale, 1919 ; Les Faux-Mon­nayeurs,1926.
  • Colette, Le Blé en herbe, 1923 ; Sido, 1929 ; La Chat­te, 1933.
  • Georges Bernanos, Sous le soleil de Satan, 1926.
  • Saint-Exupéry, Vol de nuit, 1931.
  • Céline, Voy­age au bout de la nuit, 1931.
  • André Mal­raux, La Con­di­tion humaine, 1933.
  • Albert Camus, L’Etranger, 1942 ; La Peste, 1947.
  • Boris Vian, L’Écume des jours, 1947.
  • Alain Robbe-Gril­let, Les Gommes, 1953.
  • Romain Gary, Les Racines du ciel, 1956 (prix Goncourt).
  • Mar­guerite Duras, Mod­er­a­to cantabile, 1958.
  • Michel Tournier, Ven­dre­di ou les Limbes du Paci­fique, 1967.
  • Emile Ajar (Romain Gary), La Vie devant soi, 1975 (prix Goncourt).

Le théâtre et la poésie

  • Paul Claudel, Le souli­er de satin, 1924.
  • Jean Cocteau, La Machine infer­nale, 1934.
  • Jean Girau­doux, La guerre de Troie n’aura pas lieu, 1935.
  • Jean-Paul Sartre, Les Mouch­es, 1943.
  • Jean Anouilh, Antigone, 1944.
  • Albert Camus, Caligu­la, 1944.

Le théâtre de l’absurde

  • Ionesco, La Can­ta­trice chauve, 1950 ; La Leçon, 1951 ; Les Chais­es, 1952 ; Rhinocéros, 1959 ; Le roi se meurt, 1962.
  • Beck­ett, En atten­dant Godot, 1952 ; Oh ! Les beaux jours, 1963.
  • Obal­dia, Du vent dans les branch­es de Sas­safras, 1966.
  • Tardieu, Théâtre de cham­bre, 1966.

Le surréalisme et ses sympathisants

  • Apol­li­naire, Alcools, 1913.
  • Aragon, Feu de joie, 1917.
  • Bre­ton, Le Man­i­feste du sur­réal­isme, 1924.
  • Elu­ard, Cap­i­tale de la douleur, 1926.
  • Michaux, Voy­age en grande Garabagne, 1936.
  • Prévert, Paroles, 1946 ; His­toires, 1946 ; Spec­ta­cles, 1951.

Poésie et langage

  • Valéry, La jeune Par­que, 1917.
  • Super­vielle, Le Forçat inno­cent, 1930.
  • Ponge, Le Par­ti pris des choses, 1942.
  • Saint-John Perse, Vents, 1946.
  • Que­neau, Exer­ci­ces de style, 1947.
  • Char, Fureur et mys­tère, 1948.
  • Tardieu, Poèmes à jouer, 1960 ; Le Fleuve caché, 1968.

Quelques mouvements littéraires du XXe siècle

L’existentialisme

  • Mou­ve­ment philosophique né après la libéra­tion dont Sartre est le théoricien dans L’Etre et le Néant : ce sont nos expéri­ences qui envahissent d’abord notre con­science, et c’est par l’action que l’homme affirme sa lib­erté et qu’il peut éventuelle­ment se pass­er de Dieu.
  • L’émancipation et le fémin­isme sont égale­ment des thèmes issus de ce mou­ve­ment à tra­vers les romans de Simone de Beau­voir, émule de Sartre (Le Deux­ième Sexe, 1949).

Le nouveau roman

  • Vers les années 50, un ensem­ble d’œuvres romanesques rejette l’existentialisme pour for­mer “l’école du regard” : la descrip­tion sug­gère l’action, et est prin­ci­pale­ment des­tinée à nous révéler des interprétations.
  • Le nar­ra­teur peut se réduire à ce regard (Robbe-Gril­let, La Jalousie, 1957) ou mêler sa per­cep­tion du monde à son analyse intérieure (Michel Butor, La Mod­i­fi­ca­tion, 1957).
  • Par­fois, le per­son­nage dis­paraît, évo­qué implicite­ment par les objets qui l’entourent.

Le surréalisme

  • C’est un mou­ve­ment d’idées et non une école lit­téraire : l’ambition des sur­réal­istes n’est pas de faire de la lit­téra­ture mais de trou­ver des secrets pour “chang­er la vie”. Être sur­réal­iste, c’est se désen­gager de la société dans laque­lle on vit — les sur­réal­istes attaque­nt les insti­tu­tions et plusieurs d’entre eux s’inscrivent au par­ti com­mu­niste qui con­vient à leur idéologie.
  • C’est aus­si aimer l’aventure et explor­er le som­meil et le rêve (analyse des rêves de Desnos).

Le théâtre de l’absurde

  • Le théâtre con­tem­po­rain met en scène des per­son­nages mar­i­on­nettes ou des clowns qui n’ont aucune épais­seur psy­chologique (Beck­ett, Fin de par­tie ; End’s Game en anglais), par­fois aucun nom (Tardieu, Con­ver­sa­tion Sin­fonet­ta, 1966), et qui peu­vent être inter­change­ables (Ionesco, La Can­ta­trice chauve, 1950).
  • Ce sont les jeux de lan­gage et le comique ver­bal qui intéressent les auteurs (Obal­dia, Le Défunt,…). L’invention ver­bale est telle que les pièces n’ont plus d’action et sont des morceaux poé­tiques ou humoris­tiques (cf. la tirade du pom­pi­er, dans La Can­ta­trice chauve de Ionesco).

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