Dernière mod­i­fi­ca­tion le 5 novem­bre 2022 par La Com­pag­nie Littéraire

Bon­jour Marie Brunel. Vous signez en 2018 votre sec­ond roman « Tu ver­ras, tu seras bien » qui suit La Sylvestresse, pub­lié qua­tre ans plus tôt aux édi­tions la Com­pag­nie Lit­téraire. Cette fois, vous racon­tez l’histoire de deux femmes, dont l’une sem­ble affil­iée à l’héroïne de votre pre­mier roman. De plus, comme dans La Sylvestresse, le réc­it accorde une part essen­tielle à l’Aveyron. « Tu ver­ras, tu seras bien » représente-t-il alors une suite ? Et dans ce cas, quelles raisons vous ont poussée à entre­pren­dre ce travail ?

tu verras tu seras bien
Cou­ver­ture du livre, tu ver­ras tu seras bien

Marie Brunel : Il y a effec­tive­ment une fil­i­a­tion. Le des­tin con­tem­po­rain d’Emilie s’inscrit dans la lignée de la Sylvestresse, troisième généra­tion. Elle porte les stig­mates de son ancêtre, paysanne forte et généreuse, les pieds bien ancrés dans sa terre aveyronnaise.

Édi­tions la Com­pag­nie Lit­téraire : Dans votre réc­it, vous nar­rez l’existence de Diane et Émi­lie. Diane est une jeune ado­les­cente rwandaise qui se retrou­ve orphe­line vers l’âge de 7 ans, lorsque le clan des Hutus mas­sacre son vil­lage. Émi­lie est une Française, proche de la soix­an­taine, qui décide de devenir famille d’accueil. Pourquoi avoir choisi de racon­ter la ren­con­tre de per­son­nages au passé différent ?

Marie Brunel : La renais­sance de Diane, petite orphe­line née au sein du pays des mille collines, le Rwan­da, ne pou­vait s’accomplir qu’au sein du pays des cent val­lées, l’Aveyron.

Cou­ver­ture de la Sylvestresse pre­mier roman de Marie Brunel

Édi­tions la Com­pag­nie Lit­téraire : Avez-vous, par exem­ple, eu recours à des témoignages pour créer Diane et son passé ?

Marie Brunel : Je me suis intéressée au Rwan­da dans le cadre de mon tra­vail où j’ai eu l’occasion de mon­ter un dossier sur ce pays mag­nifique. Plus tard, j’ai eu con­nais­sance des mas­sacres et du géno­cide per­pétrés en ce lieu. J’ai vu des reportages insouten­ables et des témoignages poignants. J’ai décidé, alors de faire vivre sous ma plume et par le biais de mon imag­i­na­tion une his­toire de recon­struc­tion. C’est un mes­sage d’espoir qui sous-tend cette histoire.

Édi­tions la Com­pag­nie Lit­téraire : Mal­gré le passé douloureux de la jeune ado­les­cente et de son amie Maya, ce roman délivre une vision opti­miste de la vie. Est-ce le mes­sage que vous souhaitez faire pass­er à vos lecteurs ?

Marie Brunel : Je suis une éter­nelle opti­miste, dans le genre » il y a tou­jours une solu­tion », et mon but est aus­si de m’opposer, à ma façon à une sorte de morosité ambiante entretenue par les réseaux soci­aux, le monde virtuel de plus en plus envahissant et une médi­ati­sa­tion à out­rance du trag­ique. Je me sou­viens d’une dédi­cace que j’avais faite à l’envers d’une pho­to de classe en ter­mi­nale. Je venais de lire « Bon­jour tristesse » de Françoise Sagan. J’avais inscrit « Bon­jour jeunesse, Adieu tristesse »

Édi­tions la Com­pag­nie Lit­téraire : Durant cer­tains pas­sages, vous accordez une place impor­tante aux descrip­tions de la nature avey­ron­naise. Vous inspirez-vous de votre pro­pre envi­ron­nement ? Pourquoi l’Aveyron joue-t-elle un si grand rôle dans vos ouvrages ?

Marie Brunel : Je suis une amoureuse de la nature, sa force m’inspire. Je suis très sen­si­ble aux paysages sauvages et encore préservés de l’Aveyron ; mon opti­misme me porte à espér­er que par­ler de la nature et des beautés qu’elle nous offre gra­tu­ite­ment peut sen­si­bilis­er les esprits et aider à sa protection.

Édi­tions la Com­pag­nie Lit­téraire : Votre écri­t­ure a‑t-elle été influ­encée par des auteurs particuliers ?

Marie Brunel : J’aime les auteurs qui par­lent avec beau­coup de sen­si­bil­ité de la nature ou de la vie rurale comme Mar­cel Pag­nol, Jean Giono ou George Sand.

Édi­tions la Com­pag­nie Lit­téraire : Enfin, pou­vez-vous nous dire si vous avez déjà en tête l’idée d’un prochain pro­jet littéraire ?

Marie Brunel : Je ne sais pas si j’écrirai une suite à ce roman. Je ne suis pas encore détachée des per­son­nages qui m’ont accom­pa­g­née tout au long de l’écriture ; ils ont été mes com­pagnons de route et je m’y suis attachée. Mais l’écriture est pour moi une fidèle amie qui me nour­rit au fil du temps ; Alors, pourquoi pas ?

Édi­tions la Com­pag­nie Lit­téraire : Mer­ci d’avoir répon­du à nos ques­tions, un dernier mot à l’intention de votre lectorat ?

Marie Brunel : La lec­ture touche l’âme, apaise les ten­sions, pro­cure des émo­tions et par­fois engen­dre du plaisir. J’espère qu’il en sera ain­si pour mes lecteurs.

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