Dernière modification le 8 septembre 2022 par La Compagnie Littéraire
Une poétesse de renom : Louise Labé
Louise Labé : Encore une femme dont nous savons si peu de choses et qui a pourtant eu un parcours personnel et littéraire si riche…
La Compagnie Littéraire, maison d’édition Paris vous propose de découvrir un peu ensemble la plus grande poétesse féministe de la Renaissance française.
La vie de Louise Labé
Louise Labé est née à Lyon aux alentours de 1524, son père est un riche cordier*, grâce notamment à sa première épouse qui meurt lui léguant ainsi la fortune et l’illustre nom de son père, cordier lui aussi, Jacques Humbert dit Labé ou L’Abbé.
Grâce à l’amour de son père fasciné par la beauté et l’intelligence de cette petite fille vive et enjouée, Louise reçoit une éducation exceptionnelle pour une “femme du peuple”. Elle apprend le latin, l’italien, l’espagnol, quelques rudiments de grec, la musique (le luth), mais aussi tous les arts des armes traditionnellement réservés aux hommes. Au mépris des condamnations religieuses de l’époque, elle s’habille en homme pour monter à cheval tel un écuyer et s’illustre aux jeux martiaux de la joute. Elle a le cœur héroïque, et comme si, elle aussi, elle entendait des voix, elle laisse « les molz habiz de femme » et s’enrôle sous les bannières de France. A dix-sept ans, la voilà chevauchant par les vaux du Roussillon.
En 1543, elle épouse par obligation un cordier qui a trente ans de plus qu’elle, mais sera très éprise du poète français Olivier de Magny.
Un personnage historique controversé
Pendant longtemps les censeurs et amateurs de biographies scabreuses ont joui d’un succès de scandale qui les a fait renchérir sur les détails licencieux d’une vie tout à fait hypothétique car à la vérité on connaît bien peu de choses de la vie de Louise Labé. Les outrances amoureuses attribuées à Louise ne sont que le désir et la volonté de disposer de sa vie. Louise est transparente dans l’aveu de son espérance d’amour. Elle va donner voix à l’expression féminine de la passion : une femme peut oser déclarer son désir sans attendre de se sentir désirée. Sa religion est l’amour, sa morale est l’amour, sa liberté est l’amour. « Le plus grand plaisir qu’il soit après l’amour, c’est d’en parler » dit-elle.
Dans ses textes, Louis Labé exprime les joies amoureuses, son érotisme mais aussi la douleur de l’absence. Le Roy, de par sa protection, fera qu’en 1555 les textes de Louise soient publiés de son vivant. Ce sera la seule lyonnaise à voir publier ses œuvres de son vivant. Devant son énorme succès ce livre connaîtra trois rééditions en 1556.
*On range sous le nom de cordiers tous les artisans qui ont le droit de fabriquer et de vendre les cordes et cordages de chanvre, mais aussi de tilleul, de lin et de crin. Installés dans les bourgs, proches des lieux de culture du chanvre, les artisans cordiers travaillent pour répondre aux besoins locaux d’une clientèle privée, urbaine mais surtout rurale et maritime.
Notre sélection de livres pour les passionnés d’histoire
Si vous avez apprécié cet article sur Louise Labé, l’une des femmes écrivaines ayant marqué l’histoire, nous vous invitons à étoffer votre culture générale en découvrant ces quelques ouvrages historiques. Bonne lecture !
Collection Bredys
Mémento d’histoire de France et des pays d’Europe — Bernard Rathaux
Collection Bredys
Histoire de l’Europe depuis l’Empire napoléonien — Bernard Rathaux
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