Dernière mod­i­fi­ca­tion le 5 novem­bre 2022 par La Com­pag­nie Littéraire

La Com­pag­nie Lit­téraire : Frédéric Péran, bon­jour, vous fig­urez par­mi les nou­veaux auteurs de notre mai­son d’édition La Com­pag­nie Lit­téraire, avec la sor­tie de votre pre­mier roman inti­t­ulé « Vic­tor Plas­tre – (Re)bondir ». Pour ceux qui vous décou­vrent actuelle­ment, ce titre est déjà une énigme ! Sans trop en dévoil­er, pou­vez-vous nous en dire plus ?

Frédéric Péran : Rebondir… À chaque fois que sa vie se com­plique, c’est le pre­mier mot qui vient à l’esprit de Vic­tor Plas­tre. Pour­tant il n’aime pas ce mot, il trou­ve que ça ne veut pas dire grand-chose. C’est peut-être un mélange incon­scient de deux verbes : bondir et revivre. (Re) bondir en quelque sorte !

La Com­pag­nie Lit­téraire : Paris occupe une place cen­trale dans votre univers lit­téraire, nous pou­vons même nous ris­quer à penser qu’elle est l’âme et le moteur qui guident Vic­tor, à tra­vers ses tro­quets, sa pop­u­la­tion, sa vie de quarti­er et son envi­ron­nement si car­ac­téris­tique. Quelle influ­ence la cap­i­tale a‑t-elle sur vous et votre écriture ?

Frédéric Péran : J’ai pra­tique­ment tou­jours vécu à Paris, jamais très loin de Bar­bés. Même si j’ai fait le choix de quit­ter Paris il y a quelques petites années, j’y ai des sou­venirs vivaces et c’est une fête à chaque fois que j’y retourne. À Paris, tout est pos­si­ble : avoir une vie de quarti­er, comme j’ai aimé la vivre à la Goutte d’Or, mais aus­si s’échapper en tra­ver­sant quelques rues et retomber dans l’anonymat. Et ça, Vic­tor Plas­tre l’a bien compris.

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La Com­pag­nie Lit­téraire : Cinquan­te­naire céli­bataire, compt­able et sans enfant, au pre­mier regard Vic­tor Plas­tre ne sem­ble pas cor­re­spon­dre aux critères stan­dards de réus­site sociale. Pour­tant, l’impression que nous avons en décou­vrant son aven­ture est bien dif­férente : Vic­tor est épanoui et son charisme est capa­ble de rav­ages par­mi la gent fémi­nine. En même temps, il est aus­si un per­son­nage énig­ma­tique et évolu­ant avec un passé douloureux. Com­ment avez-vous imag­iné ce per­son­nage au départ ?

Frédéric Péran : J’aime écouter les his­toires qui se racon­tent dans les bistrots et pren­dre part aux dis­cus­sions qui n’en finis­sent jamais. Dans les bistrots d’habitués, cer­tains se racon­tent des his­toires, embel­lis­sant leur passé. Peut-être pour oubli­er que tout ne fut pas si rose, peut-être encore par pudeur, pour ne pas plomber l’ambiance en racon­tant des choses trop douloureuses. Quand j’ai com­mencé à écrire des petites his­toires, c’était sou­vent les aven­tures de ces per­son­nages de bistrot qui me venaient. Et Vic­tor Plas­tre est né comme ça : un garçon qui va arrêter de fan­faron­ner un instant et se rap­pel­er la vérité des quelques années qui vien­nent de s’écouler. Sans tabou.

Frédéric Péran tient aus­si un blog avec des his­toires cour­tes, inti­t­ulé “T’es pas tout seul”.

La Com­pag­nie Lit­téraire : Nous avons été mar­qués par la poésie, la spon­tanéité et la flu­id­ité de votre écri­t­ure. Les sen­ti­ments que vous développez entre vos per­son­nages sont pour­tant com­plex­es. Com­ment décririez-vous votre écri­t­ure, et à quel type de lecteur la destinez-vous ?

Frédéric Péran : « Poésie, spon­tanéité, flu­id­ité ». Mer­ci ! Puis­sent mes futurs lecteurs ressen­tir la même chose. Parce que c’est exacte­ment ce à quoi, mod­este­ment, j’aspire.

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Je veux que mon écri­t­ure reste sim­ple. Et ce n’est pas tou­jours aus­si facile que je le pen­sais. Sur un pro­jet long comme un roman, il faut beau­coup de tra­vail pour que l’ensemble soit flu­ide. Mod­i­fi­er des mots, en sup­primer, retra­vailler la struc­ture des phras­es trop apprêtées…

Mes lecteurs ? Des gens qui aiment bien qu’on leur racon­te une his­toire. Et si cette his­toire peut faire naître quelques ques­tion­nements en cha­cun, alors c’est tant mieux !

La Com­pag­nie Lit­téraire : Avant et pen­dant votre phase d’écriture, avez-vous eu des artistes, des réal­isa­teurs, ou des auteurs ayant influ­encé et nour­ri votre imagination ?

Frédéric Péran : J’aime de nom­breux auteurs, bien évidem­ment. Deux me vien­nent à l’esprit tout de suite, deux auteurs qui m’ont vrai­ment don­né le goût du livre : Gus­tave Flaubert et son style, Mar­cel Aymé et son esprit.

Tiens ! La pre­mière phrase d’une nou­velle de Mar­cel Aymé (le Nain), me revient sou­vent : « Dans sa trente-cinquième année, un nain de cirque se mit à grandir… » On plonge tout de suite dans le réc­it qu’il va nous faire.

J’aime aus­si des auteurs con­tem­po­rains. Je me laisse par exem­ple très facile­ment emporter par les romans de Michel Houellebecq.

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La musique m’inspire égale­ment beau­coup. J’aime la chan­son française. Les textes bien faits et les chan­sons mélodieuses m’aident sou­vent à trou­ver l’inspiration.

La Com­pag­nie Lit­téraire :Nous tenions à vous remerci­er à nou­veau chaleureuse­ment pour votre roman, et par l’occasion, vous souhaitez le meilleur que vous puissiez mérit­er dans votre chem­ine­ment d’écrivain. Pour clô­tur­er cette entre­vue, avez-vous un mes­sage à adress­er à vos futurs lecteurs ? Nous vous lais­sons aus­si le mot de la fin. 

Frédéric Péran : Je vous remer­cie de m’avoir accordé votre con­fi­ance en m’intégrant dans votre cat­a­logue. La sor­tie de ce pre­mier roman est pour moi un moment tout à la fois émou­vant et qui fait un peu peur pour tout dire.

J’espère que les per­son­nes qui se lanceront dans la lec­ture de ce roman apprécieront de décou­vrir Vic­tor Plas­tre, son univers, ses erre­ments… Cer­tains s’attacheront à ce per­son­nage, d’autres le trou­veront peut-être peu fréquentable.

Je suis très curieux de con­naître l’impression de chacun.

Com­man­der le roman de Frédéric Péran, Vic­tor Plas­tre, Rebondir

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