Résumé du roman : Le bleu des sirènes
Le sens de la vie ? Ne devrait-on pas y réfléchir plus souvent et prendre le temps d’aimer et d’être aimé ? C’est le message que nous délivre ici Bernard Parrat qui choisit l’écriture comme « moyen thérapeutique », c’est ainsi qu’il le définit, pour sortir de la terreur où l’a plongé un sévère infarctus que rien ne laissait présager. Le bleu des sirènes, c’est une réflexion sur l’importance des choses, sur le dévouement des équipes de secours, sur un monde que nous devrions appréhender avec plus de sincérité. L’auteur opère une sérieuse remise en cause à partir des événements qu’il a dû subir.
À propos de l’auteur : Bernard Parrat
Bernard Parrat signe ici, avec la Compagnie Littéraire, son premier ouvrage.
Il s’est lancé dans cette aventure en espérant que son expérience pourra servir à d’autres personnes ayant traversé une épreuve similaire.
C’est une réconciliation avec la vie.
L’auteur vit actuellement dans l’Aveyron. Il est très impliqué dans sa région.
Extrait du livre Le bleu des sirènes
Eh oui, tout s’est arrêté d’un coup, l’infarctus est survenu le 3 février 2014 et je vais essayer de vous décrire cela. Je ne fais pas ce livre ou plutôt ce récit pour effrayer les gens qui me liront ou pour que l’on me plaigne, mais tout simplement pour faire une thérapie qui, je l’espère, me remettra le cerveau en place, car jusqu’à présent je n’arrive pas à parler de cet événement sans que cela me perturbe, et depuis je dois vous avouer que je suis un peu à côté de mes pompes comme on a l’habitude de dire, je n’ai pas les deux pieds dans mes baskets.
Bien évidemment, c’est ce que je me disais comme beaucoup d’entre nous et de plus j’avais beaucoup plus peur du cancer, un autre mot qui fait peur aussi pour un grand nombre d’entre nous, rien que d’en parler c’est déjà horrible, mais le cœur, eh bien non, je n’y pensais pas.
La majorité des personnes avec qui j’ai pu parler de ça pensent la même chose que moi. On pense à ce foutu cancer, et la plupart du temps on ne parle que de ça sauf le jour où on apprend la mort d’une personne que l’on connaît, alors là on se dit « Ah oui le cœur lui aussi, il fait des ravages », et puis on oublie et tant mieux, pour ma part c’est comme cela que je fonctionnais, alors lorsque mon infarctus est arrivé sans crier gare à pas feutrés, comme un espion alors que je ne l’attendais pas, je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait.
Un truc vicieux qui nous arrive par derrière on ne le voit pas arriver, surtout étant donné que je n’y pensais jamais avant, je peux vous dire que lorsque cela vous arrive il faut être très ignorant pour ne pas comprendre tout de suite ce qui ce passe, ça je peux vous l’assurer vous comprenez de suite.