Le chant des Aquadèmes : le peuple des ponts
Résumé du livre Le chant des Aquadèmes : le peuple des ponts. Saint-Colomban-les-Vignes, 1278, le 3 août. Les travaux de construction du pont allaient bon train jusqu’au jour où Thomas, jeune moine pontifice, rapporte les nouvelles d’une succession de noyades inquiétantes sans que la grève ne retourne aucun cadavre. Serait-ce la malemort ?
Quelques temps après le jeune homme s’éprend de Maud, une belle et jeune paysanne curieusement attirée par le pont déserté car jugé maudit par certains.
L’histoire dit que lorsqu’ils sont bâtis par les hommes au-dessus des rivières, des lacs et des étangs, les ponts abritent d’étranges créatures connues sous le nom d’Aquadèmes.
L’auteur Jean Lavie
Passionné d’histoire et de littérature, grand voyageur, l’auteur nous propose ici un conte fantastique en même temps qu’une quête spirituelle et religieuse qui traverse les siècles.
Pour en savoir plus sur son univers et ses romans, vous pouvez consulter le site internet de l’auteur.
Extrait du livre Le chant des Aquadèmes : le peuple des ponts
Fabbricio marchait dans la rue San-Jacopo, le coeur en fête. La nuit était douce et le ciel constellé d’étoiles. Le jeune homme venait à peine de quitter les bras et le lit de la belle Victorina Pallazzi et marchait à présent dans le Borgo désert.
Arrivé sur la place Frescobaldi, il obliqua à droite avant de s’engager sur le pont de la Sainte-Trinité.
Au-dessous, les eaux de l’Arno, puissant en ce début d’automne florentin, se fracassaient contre les piliers en tourbillonnant furieusement. Fabbricio s’accouda au parapet du pont pour admirer le spectacle de cette eau tumultueuse qu’éclairaient la lune et les étoiles. Il était près de minuit en ce mois d’octobre 1676 et il pensait à Victorina, au corps souple et plein d’audaces qu’il avait caressé jusqu’à ce qu’il s’abandonne, épuisé, au sommeil. Pour la première fois de son existence, sans doute, il était heureux, pour la dernière aussi… Perdu dans ses rêveries amoureuses, il ne vit ni n’entendit les deux hommes qui s’étaient glissés silencieusement derrière lui. La douleur fut aussi intense que brève lorsqu’un des deux, le frère de Victorina, lui trancha la carotide avec un long poignard byzantin au manche incrusté d’ivoire. À peine dix secondes plus tard, son corps fut jeté dans le fleuve et Fabbricio coula à pic.
Sa deuxième vie venait de commencer.
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