ValL travaille, elle a une famille, un mari, un jeune fils. Elle a donné le change tant qu’elle a pu, mais au prix de la pire solitude intérieure. Et puis, un jour, c’est le diagnostic : “Bipolaire à tendance schizophrène” ! Symptômes présents, dépressions cycliques, médicaments depuis longtemps déjà…”
Avouer sa maladie est un grand pas vers la guérison “, nous dit l’auteur, Valérie Labasse-Herpin. Et c’est, là aussi, le but de l’écriture.
ValL bipolaire … et plus si affinités est un témoignage fort, avec des souvenirs d’enfance poignants et un grand accent de sincérité. Parlant de son dédoublement de personnalité, Valérie Labasse-Herpin nous dit : “, Un jour, à un moment où je ne trouvais plus de solutions à ma souffrance, Mary est apparue “. Mary, c’était le côté euphorique et fort qui prenait la relève …
Ainsi, ValL et Mary conversent et vivent ensemble … ” Etre bipolaire, c’est vivre dans un monde où les choses et les êtres n’existent qu’à vos yeux ” écrit ValL. Elle ajoute encore, faisant écho au combat du Professeur John Nash contre la maladie, “Mais le plus difficile à vivre, c’est de faire la différence entre les hallucinations et la réalité”.
L’avenir ? L’espoir de redécouvrir le soleil au bout du tunnel. L’auteur rend également ici hommage à sa famille, à son entourage et particulièrement à son mari qui sait l’accepter avec ses symptômes et qui la réconforte. Valérie Labasse-Herpin vit aujourd’hui aux USA.
Extrait du livre ValL Bipolaire
« Si je fais le bilan de mes 48 ans, il est clair que vous comprendrez pourquoi je déteste qu’on me demande « tu vas bien ? » Car si je récapitule, entre mes années d’insomnie, mes nuits à rester les yeux ouverts, mes cauchemars, mes phobies en veux-tu en voilà, mes angoisses à gogo, mes obsessions hilarantes, Terry et David mes hallucinations quotidiennes, ma bipolarité intense, ma fatigue épuisante, ma période vin et champagne au petit-déjeuner, mon penchant pour jouer les Arsène Lupin, ma passion pour les jeux d’argent, Mary, mon dédoublement de personnalité depuis l’âge de 20 ans, avec laquelle j’ai dû partager mon temps et mon énergie. Si je rajoute la vie normale d’une femme, ma famille, mes déménagements, mes voyages, mon travail, ma passion pour la politique, mes créations, mes visites interminables chez le psy, mes fausses couches, mes amis, puis les soucis de tout le monde, eh bien je mérite une médaille. »